L’organisme Eco-mobilier, en lien avec les fédérations des jouets, a déposé sa candidature à l’agrément pour le recyclage des jouets. « Une suite logique» pour l’éco-organisme, fort d’une dizaine d’années d’expérience dans le recyclage du mobilier et d'objets de la maison.
Jouets, jeux de société et jeux de plein air… Ce sont 40.000 tonnes de jouets qui finissent chaque année en déchetterie. Pour mieux réguler la gestion de ces déchets, parfois en bon état, la loi Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire (AGEC) oblige le secteur des jouets à se doter de la Responsabilité Élargie du Producteur (REP). Eco-mobilier se mobilise ainsi avec les principales fédérations concernées : la FJP, la FCJPE, la FCD et la FEVAD, en déposant une demande d’agrément pour assurer la collecte, le réemploi et le recyclage des jouets usagés.
Le projet d’Eco-mobilier mené avec ses partenaires consiste à faciliter le réemploi des jouets usagés en mettant notamment l’accent sur le don. Cette habitude éco-responsable et solidaire encouragée par la loi AGEC, est « un geste déjà inscrit dans les habitudes des consommateurs, car il est rare que l’on jette des jouets en bon état ; ici, la valeur affective a son importance. Les jouets se donnent, et se vendent aussi dans les brocantes et sur les sites d’occasion », commente Eco-mobilier dans un communiqué.
Cette obligation réglementaire constitue une opportunité pour les entreprises du secteur. « En s’appuyant sur l’expertise d’Eco-mobilier dans le développement de débouchés pour les matières, nous placerons les industriels et distributeurs metteurs sur le marché dans la gouvernance en situation de décider de leur stratégie. Telle est l’ambition de notre candidature à ces nouveaux agréments », déclare Dominique Mignon, présidente d’Eco-mobilier.
Améliorer la collecte des jouets
Pour allonger la durée de vie des jouets usagés, l’éco-organisme mise sur le don. Pour encourager cette pratique, Eco-mobilier proposera un maillage de points de collecte, pour faciliter la reprise et le réemploi des jouets. Concrètement, des contenants dédiés aux jeux et jouets seront mis à la disposition des clients en magasins. « Ce sont les associations locales qui seront sollicitées pour reprendre ces produits rapportés et les remettre en état pour le réemploi », fait savoir Eco-mobilier. La collecte en déchetterie publique sera également améliorée en facilitant le dépôt de jouets usagés dans une zone de réemploi couverte.
Dans une même lignée, l’éco-organisme ouvrira une plateforme en ligne dédiée au don de jeux et jouets. Celle-ci permettra aux producteurs en particulier de se conformer à la législation qui les oblige désormais à faire don de leurs invendus. « Ils ne pourront être envoyés au recyclage qu’en cas de refus des associations », ajoute Eco-mobilier. Ce site facilitera ainsi la mise en relation entre les professionnels et les 500 partenaires de l’économie sociale et solidaire.
Réincorporation des matières recyclées
Les partenaires ambitionnent par ailleurs d’encourager les industriels français à l’éco-conception. Eco-mobilier apportera son soutien à l’investissement dans « la réincorporation des matières recyclées, sa participation à l’effort de développement de l’industrie du recyclage en France et la prolongation de la logique d’économie circulaire des matériaux », conclut Dominique Mignon.
Les pré-adhésions
Par ailleurs, les six mois qui suivront la publication de l’arrêté d’agrément seront consacrés aux études préparatoires sur le réemploi, la réparation, et les éco-modulations. « Les collectivités territoriales et les associations pourront contractualiser avec Eco-mobilier à partir de juillet 2022. Ce second semestre sera aussi consacré à la mise à jour des contrats avec les opérateurs de déchets et aux pilotes pour la collecte avec les écoles et dans le cadre de la reprise en magasins. Le démarrage opérationnel complet de la filière est prévu pour le 1er janvier 2023 », apprend-on dans un communiqué.
Les informations sur les tarifs et les moyens seront communiqués au cours du premier trimestre, en fonction de la date d’agrément.
Source : Environnement-magazine.fr